On voit souvent le talent comme une clé de la réussite, surtout dans certains domaines comme le dessin, la musique ou l’écriture, où l’on considère que les dessinateurs ont un don, que les musiciens sont des virtuoses dans le sang ou que les grands auteurs sont des écrivains nés.
En réalité, il est inutile d’avoir du talent pour être un bon dessinateur, ni d’avoir l’oreille musicale pour devenir musicien ou chanteur.
Nous avons tous un domaine de prédilection… et des points faibles !
Nous avons tous des points forts et des points faibles. Dès le collège, on commence déjà par diviser les matheux et les littéraires en fonction des résultats. Et encore, j’étais très moyen en maths dès mon entrée en sixième, avant de figurer parmi les meilleurs de la classe l’année suivante.
En 4ème, la géométrie était devenue ma bête noire, mais j’ai fini par rectifier le tir en troisième.
Au lycée, j’étais devenu médiocre dans toutes les matières et ma moyenne ne dépassait pas 7,5 en français comme en philo.
Si vous avez connu les dissertations, les commentaires de textes et les écritures d’invention, vous devez certainement comprendre. Même si vous êtes un(e) littéraire dans l’âme.
Lorsque j’avais décidé de m’orienter vers une filière scientifique, pas mal de gens m’ont encouragé à suivre cette voie en me considérant comme un « cartésien » à part entière.
Ce terme me faisait doucement rigoler, mais j’avoue que j’étais bien plus porté sur les matières scientifiques et les maths que les matières littéraires. Surtout lorsqu’il s’agissait d’études de textes à nous dégoûter à jamais de la lecture ou de débattre sur des concepts abstraits et métaphysiques.
Encore aujourd’hui, il m’arrive d’être désigné comme une sorte de geek ou de pro de l’informatique.
En effet, je suis plutôt bien calé dans le domaine et j’ai toujours eu une certaine facilité pour maîtriser un ordinateur, une tablette, un smartphone ou une application.
On pourrait donc dire que j’ai un talent inné pour l’information, mais non ! Même les enfants savent en faire autant à l’heure actuelle, et ce ne sont pas forcement de gros geeks !
J’ai juste exprimé un certain intérêt en la matière, mais je vous avoue que je suis loin d’être un génie contrairement à ce que certains de mon entourage sous-entendent.
Le talent n’est qu’un mythe !
Des génies et des prodiges, il y en a eu ! On peut citer Albert Einstein avec la physique, Mozart avec la musique, Blaise Pascal avec les mathématiques, Arthur Rimbaud avec la poésie, Pablo Picasso avec la peinture ou encore Michael Jackson avec la danse.
Oui, on peut dire que ce sont des génies avec un talent inné. J’ai aussi vu des reportages à télé et lu des témoignages où il était question d’un jeune garçon qui savait déjà composer des partitions et jouer du violoncelle, mais aussi d’une petite fille qui savait dessiner comme Picasso.
Seulement, les génies se font rares et des gens ordinaires sont aussi devenus des êtres remarquables, avant d’être considérés comme des individus talentueux.
En fait, je dirais plutôt que le talent est une excuse pour désigner des « génies » en jouant sur leur notoriété, mais aussi pour décourager d’éventuels suiveurs qui souhaiteraient prendre la relève.
Les jeunes footballeurs qui rêvent d’intégrer l’équipe de France ou un club régional comme l’Olympique de Marseille ne se font pas rares, or ce n’est pas que le processus de sélection qui joue en leur défaveur.
Ce sont plutôt les mauvaises croyances du style « De toute façon, tu n’arriveras jamais à marquer des buts comme Karim Benzema ! » ou « Il n’y a que les sportifs qui deviennent des champions ! ».
C’est comme s’il fallait être un sportif né pour exceller en sport, or ce n’est encore une fois qu’une bête superstition.
J’ai une amie qui adore danser et elle n’est pas du tout sportive. Loin de là ! Seulement, si elle arrive à danser, c’est bien parce qu’elle aime danser.
Si l’on vous demande d’aller sur la piste et que vous adorez danser, vous n’aurez aucun mal à vous dévouer et à enchaîner les mouvements.
Maintenant, si l’on vous demande la même chose alors que vous détestez danser, vous allez certainement vous braquer.
Mais quelques fois, il arrive que le contexte change totalement la donne et qu’un domaine que vous avez détesté auparavant devienne une nouvelle passion.
Je me suis toujours considéré comme un mauvais dessinateur, jusqu’au jour où j’ai assisté à un premier atelier de créativité. Et bien figurez-vous que j’étais agréablement surpris des résultats et qu’on m’avait même fait des compliments.
Avant de découvrir Webmarketing Junkie et d’autres blogs sur le marketing Internet, j’ai toujours détesté l’économie et la gestion d’entreprise. Aujourd’hui, le marketing est devenu ma nouvelle passion avec le développement personnel.
Il y a deux ans, j’étais parti une semaine à Chamonix pendant les vacances d’été et je ne me rappelle pas d’avoir autant marché. Et Dieu sait que je suis loin d’être sportif…
Seulement, j’ai tellement apprécié le séjour que toutes les heures de marche ou d’escalade sont devenues indolores voire plaisantes. J’étais même prêt à rester une semaine de plus.
En clair, si l’on vous dit qu’il faut du talent pour exceller dans un domaine, sachez que l’on cherche à vous freiner voire à vous diriger comme un mouton docile dans une émission de relooking sur M6.
Combien ont rêvé de devenir footballeurs professionnels, profs de maths ou de créer un véritable empire sur Internet ? Et combien ont été freinés à cause de croyances négatives du style « Tu veux devenir footballeur professionnel ? Pfff… Tu n’es même pas sportif ! », « Tu veux devenir prof de maths ? Ben c’est pas gagné avec ta moyenne ! » ou encore « Si des gens gagnaient leur vie sur Internet, tout le monde le ferait ! » ?
Et si ce n’est pas notre entourage qui cherche à nous diriger comme de vulgaires pantins, on dira que c’est la faute de notre destin, en partie défini par notre thème astrologique et notre prénom.
J’avais lu le livre « Comment se faire des amis ? » de Dale Carnegie il y a quelques années et l’histoire d’un garçon qui avait des difficultés en maths m’a grandement marqué.
Il peinait à résoudre un exercice, mais sa mère l’a aidé à juste titre. Au lieu de le traiter comme un cancre ou un nul, il l’a considéré comme un bon élève qui n’avait aucune excuse pour ne pas réussir en maths.
Résultat : Le même garçon s’est grandement amélioré en maths, avant d’y exceller, de figurer au tableau d’honneur de la quatrième à l’université et d’être considéré comme un génie dans la ville de Cincinnati. Et vous connaissez la meilleure ? il est aussi devenu un dessinateur hors pair.
Avant, il était considéré comme un élève attardé à cause d’une blessure à la tête et ses camarades n’arrêtaient pas de se moquer de lui.
Sachez enfin que n’importe quel domaine exige de la pratique et qu’on ne cessera d’en apprendre.
Et le meilleur moyen d’apprendre, c’est de se considérer comme capable et d’oublier tous ces mauvais préjugés sur le talent inné.
Source © FreeDigitalPhotos.net
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